Irène Corradin

Irène Corradin, fille d'émigrés italiens , originaires de la Venetie,
Milieu très,très pauvre (père ouvrier agricole, payé à la semaine), les 3 garçons n'ont pas pu faire d'études alors que
Née en 1945,donc après la guerre ,j'ai bénéficié de bourses
Enfance dans un milieu d'hommes ,trois frères avec un très écart d'âge, donc enfance où j'ai reçu beaucoup d'amour
j'étais une enfant sauvage, "garçon manqué", vie absolument libre avec bande d'enfants surtout des filles,d'âges différents dans un petit village communiste au pied de la montagne noire, village marqué par l'assassinant de jeunes résistants par les nazis
Je pense que c'est la vue de ces tombes blanches avec leurs photographies au cimetière qui m'a orientée vers des études d"histoire
Mère courage, catholique(mais sa messe avait plutôt lieu au lavoir qu'à l'église), faisant tous les travaux agricoles d'homme et de femme ,lavant pour les notabilités locales,etc., en même temps gaie,excellente cuisinière et tonitruante!! la mama,quoi!
Son rêve était que sa fille devienne institutrice, elle m'a interdit tout travail ménager !!!
Remarquée pour mes aptitudes scolaires par mes différentes institutrices, Très, très tôt, amour immodérée pour la lecture et le cinéma
Études universitaires brillantes (Ipes-elève professeur salariée par l"Etat dés ma Seconde année d’études universitaires,Capes)
J'ai enseigné ,de 1968 à 2005,d'abord  à Condom, puis au lycée hôtelier de Toulouse et au Collègue Pierre de Fermat
Le rapport avec les élèves a été  ,et reste,un des grands bonheurs de ma vie
J'ai perdu la foi à l'âge de 18 ans
Je n'étais pas du tout intéressée par la politique,j'étais plutôt conventionnelle d'allure et d'esprit,
c'est 68 qui m'a politisée,c'est dans le Mouvement de libération des femmes que j'ai trouvé ma place pour ma vie et mes combats de femmes. C'est par le biais de l'analyse filmique et la création du ciné-club des femmes de le MDF  en Janvier 1977que j'ai intégré de manière active et continue jusqu'à ce jour,le Mouvement de libération des femmes.
Aujourd'hui,je milite dans un collectif non mixte,le Collectif Midi-Pyrénées pour les droits des femmes
La rencontre la plus importante de ma vie de femme a été , à l'université, pendant nos études, la rencontre avec Marie-France Brive, la femme que j'ai connue et aimée à 20 ans et jusqu'à sa mort, brutale, en 1993 d'un cancer du sein.