Homosexualité, création du Fhar et des Gouines rouges


Présentation de la vidéo

A travers la création du FHAR (Front Homosexuel d'Actions Révolutionnaire) et des Gouines rouges, c’est la question de l’homosexualité dans les années 1970 qui est abordée dans cette vidéo. L’homophobie y est dénoncée, mais la joie collective d’assumer sa sexualité s’y exprime aussi.
Dans le MLF, les lesbiennes étaient nombreuses, les interviewées en parlent*, mais il a fallu un moment pour qu’elles soient visibles, en raison de l’homophobie intériorisée, de la peur d’être rejetée par les autres militantes, mais aussi de la crainte de discréditer le mouvement, comme l’une d’elle l’exprime dans cette vidéo. 
La peur de discréditer le MLF est sans doute le résultat d’une accumulation de raccourcis fâcheux (féminisme = haine des hommes=lesbienne). Plusieurs hypothèses sont données quant à l’importance des lesbiennes au sein du MLF. L’une des hypothèses étant que, pour les lesbiennes, il était plus facile d’interroger la domination masculine et de la remettre en question, puisqu’elles ne partageaient pas leur sphère privée avec les hommes, tandis que les féministes hétérosexuelles se confrontaient, elles au chamboulement de leurs relations amoureuses.
Les noms de groupes naissants comme le FHAR (Front Homosexuel d'Action Révolutionnaire) et les Gouines Rouges sont à analyser. Outre l’humour qu’on y retrouve, ils indiquent un lien direct entre « sexualité » et « politique » faisant ainsi écho au slogan féministe phare de ces années « Le privé est politique ». Cette thématique peut permettre d’aborder l’homosexualité de façon positive, sans la limiter à l’homophobie.

Piste de réflexion :
- A votre avis, en quoi le fait d’assumer son homosexualité dépasse-t-il la sphère personnelle ?
- Trouvez d'autres exemples d'insultes  (comme ici le mot "gouine") qui sont réutilisés dans un sens positif.
- Comment reliez-vous sexisme et homophophie/lesbophobie ? Imaginez un clip vidéo féministe contre l'homophobie/lesbophobie

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Les protagonistes qui témoignent dans cette vidéo sont :
Marie-Jo Bonnet, Brigitte Boucheron, Irène Corradin, Christine Delphy, Catherine Deudon, Liliane Kandel.

Petites présentations des différentes interviewées ICI

*Voir d’autres témoignages dans le film de Carole Roussopoulos « Debout » ICI, dont nous avons eu la chance d’utiliser certains rushes pour nos montages que nous vous présentons ici grâce au Centre des Archives du Féminisme (Université d’Angers) et au Centre Audiovisuel Simone de Beauvoir