Bonjour à tous !
Nous sommes les élèves du collège Delaunay de Gray et nous envoyons deux clips vidéo sur des slams que nous avons inventés.
Le projet a été assez long et fastidieux car c’est le premier que nous menons et nous sommes encore novices !
Nous avons commencé par une séquence sur la poésie et notre professeure nous a parlé des poétesses encore trop méconnues et peu citées dans les manuels scolaires.
Ensuite, elle nous a fait écouter des slams et nous a demandé de constituer des groupes et d’écrire un slam à la manière de Grand Corps Malade ou d’Abd al Malik. Si certains d’entre nous ont très vite trouvé l’inspiration, pour d’autres c’était plus compliqué ! Le thème était celui du sexisme...or, comme nous sommes encore jeunes, nous avons eu peu d’expériences de ce genre ou bien nous ne nous en rendions pas vraiment compte...Nous avons visionné des courts-métrages sur la plateforme de Matilda, mais aussi sur Arte avec les courts-métrages intitulés 24H dans la vie d’une femme ; cela nous a aidés, a ouvert des discussions et des débats, a ouvert les yeux aussi…
Une fois notre slam terminé, nous les avons lus à voix haute, en mettant le ton et nous avons ressenti beaucoup d’émotions !
Une intervenante est venue nous aider à le mettre en voix et nous a fait travailler sur des scénarii. Au départ, nous avons choisi de conserver les quatre slams, car ils racontaient tous une histoire sensible et percutante. Mais nous n’avons malheureusement pas pu tous les mettre en images, par manque de temps.
Nous avons adoré travailler sur ce projet, même si certains étaient plus investis que d’autres ! Trouver les mots justes, avec des rimes, des allitérations, etc, n’a pas toujours été facile, mais nous sommes assez fiers du résultat.
Ensuite, ce qui nous a particulièrement plu était la mise en voix avec l’intervenante qui nous appris des techniques de respiration et à utiliser notre diaphragme. C’était assez stressant d’entendre nos voix (qui ne sont clairement pas celles que l’on entend tous les jours, non ?).
Ce qui nous a particulièrement plu, c’était le tournage ! Après avoir tenu un carnet de bord, il a fallu imaginer les plans, les scènes. Arrivés sur le lieu du tournage, il faut tout mettre en œuvre et c’est là que l’on se rend compte de ce qui est fonctionnel ou pas. Nous nous sommes vraiment bien amusés même si certaines scènes ont été difficiles à jouer pour les actrices et les acteurs !
Les camerawomen ont adoré tenir la caméra, des vocations seraient-elles nées ? Ne manque-t-on pas de réalisatrices dans le cinéma français ?
Enfin, si le montage est difficile car il a des aspects très techniques, cela a été particulièrement instructif et voir le résultat final est satisfaisant.
Évidemment nous avons rencontré des difficultés : le projet s’est étendu dans le temps : la grippe et la Covid ont frappé tour à tour les acteurs, monteurs, intervenants...Alors aller au bout de ce projet est déjà formidable au vu des conditions actuelles !
Quand nous avons enfin pu tourner, c’est le mauvais temps qui s’en est mêlé ! Mais là encore, même gelés, nous n’avons pas baissé les bras, ni laissé tomber la caméra…
Il a été aussi difficile de trouver des volontaires parmi nous pour passer devant la caméra : nous sommes conscients des risques liés à la diffusion de nos images et nous sommes aussi pudiques !
Pour les monteurs, cela a été un peu compliqué car les versions gratuites des logiciels ne sont pas satisfaisantes et le matériel pas toujours adéquat ou fonctionnel.
Si c’était à refaire ?
On dirait OUI tout de suite ! Mais on réfléchirait à une meilleure organisation et on s’y prendrait un peu plus tôt ! En tout cas, on est toutes et tous conscients.es du danger du sexisme et ça, c’est du lourd !
Les élèves de 4èmes 3 du collège Robert et Sonia Delaunay de Gray